PETER-DEREX Laure

PPR 2023

Interactions entre prise alimentaire, somnolence et qualité du sommeil chez des volontaires sains et des patients souffrant de narcolepsie de
type I et d’hypersomnie idiopathique : l’étude NARCOFOOD

Projet de Recherche

  • Auteur : PETER-DEREX Laure
  • Centre de recherche : Hospices Civils de Lyon, Université Lyon 1, INSERM, CNRS
  • Thème : Comportement alimentaire, Obésité

Présentation

Les liens entre sommeil et nutrition sont nombreux. Chez le sujet sain, la privation de sommeil favorise l’obésité en stimulant la prise alimentaire, orientée vers les aliments à fort index glycémique (IG). Inversement, ces aliments peuvent induire une somnolence. Or, certains troubles du sommeil comme la narcolepsie de type 1 (NT1) associent une hypersomnolence et une obésité. Les causes de cette obésité pourraient impliquer des troubles du comportement alimentaire, une fragmentation du sommeil nocturne et la somnolence diurne. En revanche, les patients souffrant d’hypersomnie idiopathique (HSI), dont le sommeil nocturne est généralement long et de bonne qualité, ne présentent pas d’obésité. L’étude des relations entre alimentation et somnolence dans ces deux populations et chez des contrôles pourrait permettre de mieux comprendre les déterminants de l’obésité dans la narcolepsie et, de manière générale, les effets de l’alimentation sur la somnolence.

Objectifs

Les patients seront inclus lors de leur suivi aux centres du sommeil de Lyon et Clermont-Ferrand, et les contrôles via une base de témoins volontaires. Les données cliniques (dont l’index de masse corporelle (IMC) et la composition corporelle) et les résultats de questionnaires sur le sommeil et l’alimentation seront recueillis en début d’étude. Pendant 3 jours, à domicile, seront explorés (1) le comportement alimentaire global (photos des repas par les participants) et lié aux glucides (capteur FreeStyle libre pro mesurant le glucose interstitiel) (2) le rythme veille/sommeil (agenda et actimétrie) (3) la qualité du sommeil nocturne (dispositif SOMFIT) (4) la somnolence ; échelles et marqueurs électrophysiologiques (actimétrie et SOMFIT) en pré et post-prandial. 

Résultats attendus et perspectives 

En découle alors les hypothèses suivantes : (1) la consommation d’aliments à IG élevé aggraverait la somnolence dans les 3 groupes et (2) la somnolence favoriserait la prise alimentaire pour des aliments sucrés à IG élevé, surtout chez les patients NT1; (3) Ces patients présenteraient davantage de grignotages d’aliments à fort IG sur tout le nycthémère : ces modifications de la prise alimentaire seraient corrélées à l’IMC et à la quantité de masse grasse et seraient d’autant plus marquées que le sommeil de nuit est fragmenté. 

Ce travail pourrait déboucher sur l’inclusion de stratégies alimentaires dans la prise en charge des patients NT1 et permettra de mieux comprendre les liens entre alimentation et sommeil.