Pauline FAUCHER

PPR 2021

Comportement alimentaire et capacités intéroceptives dans l’obésité

Projet de recherche

  • Auteur : Pauline FAUCHER
  • Centre de recherche : Groupe hospitalier Pitié Salpêtrière, Paris
  • Thème : Obésité

Présentation

Il existe un continuum entre les formes d’obésités rares hypothalamique, secondaire à une lésion cérébrale ou à une anomalie génétique qui représentent environ 10% des obésités sévères et des formes plus communes. Les troubles du comportement alimentaire (TCA) sont constants dans les formes rares d’obésité, et sont aussi fréquents chez les personnes souffrant d’obésité commune, en particulier dans les formes sévères (25 à 50% d’hyperphagie boulimique). Les obésités hypothalamiques sont un modèle physiopathologique pertinent pour mieux comprendre les TCA présents dans l’obésité commune.

L’intéroception est la capacité à percevoir ses états corporels internes (soif, sensations viscérales cardiaques ou digestives, faim) Une meilleure caractérisation des capacités intéroceptives chez la personne en obésité et ses relations avec les TCA pourrait ouvrir de nouvelles pistes thérapeutiques. En effet, des exercices d’entrainement intéroceptifs ont montré leur efficacité dans d’autres pathologies comme les attaques de panique et les troubles somatiques fonctionnels.

Objectifs, résultats attendus et perspectives

Objectifs

Dans ce projet, nous faisons l’hypothèse que les capacités intéroceptives sont diminuées chez les personnes présentant une obésité comparées aux personnes de corpulence normale , et altérées de façon graduelle des formes d’obésité communes sévères jusqu’aux formes plus sévère comme les obésités rares avec atteinte lésionnelle ou fonctionnelle de l’hypothalamus, et en lien avec les TCA.

Résultats attendus et perspectives

Si l’hypothèse se confirme, une prise en charge spécifique des altérations de l’intéroception pourrait être proposée, avec un bénéfice direct pour le patient.

Pour ce projet, nous comparerons les capacités intéroceptives et le comportement alimentaire de patients adultes présentant une obésité hypothalamique lésionnelle (craniopharyngiome) et génétique (variant sur un gène de la voie des mélanocortines) avec des patients présentant une obésité commune (matchés sur l’âge, le sexe et l’Indice de Masse Corporelle (IMC)) et avec des sujets sains non obèses (matchés sur l’âge et le sexe).