Didier Vieau

PPR 2011

Influence de la leptine du lait et d'une dénutrition maternelle périnatale sur le développement du tractus digestif du rongeur nouveau-né

Projet de recherche

  • Auteur : Didier Vieau
  • Centre de recherche : Unité EA 4489 de l'Université Lille Nord de France
  • Thème : Génétique

Présentation, objectifs et résultats attendus

Présentation

De nombreuses études ont montré qu’une malnutrition subie pendant la période périnatale sensibilise le fœtus/nouveau-né au développement de pathologies métaboliques à l’âge adulte. Des travaux récents montrent que la leptine pourrait être un facteur clé de « programmation ». Ce projet vise à identifier les effets de la leptine du lait sur le transcriptome du tractus digestif et d’examiner les effets de la dénutrition maternelle sur les gènes identifiés. Pour ce faire, le transcriptome (plus de 20 000 gènes) de jeunes souriceaux de 17 jours ob/ob (ne produisant pas de leptine active, mais sensible à la leptine véhiculée par le lait) sera comparé à celui de souriceaux db/db (ne possédant pas la forme active du récepteur de la leptine et donc insensibles à la leptine, qu’elle soit endogène ou provenant du lait). A l’âge adulte, les souris db/db développent un diabète qui n’est pas observé chez les souris ob/ob suggérant que la leptine du lait puisse « programmer » le diabète de la souris.

Étude

Cette étude devrait permettre d’identifier de nouvelles cibles de la leptine et de mieux comprendre les mécanismes impliqués dans la programmation des maladies métaboliques.

Objectifs

Le but de ce projet est double :
1) identifier les gènes sensibles à la leptine du lait dans le tractus digestif des souriceaux;
2) examiner les conséquences d’une dénutrition maternelle périnatale sur l’expression des gènes sélectionnés par l’approche précédente chez le nouveau-né « non génétiquement modifié ».

Étape 1

Dans un premier temps, l’équipe procédera à l’extraction et l’analyse des ARNs de duodenum et de jéjunum de 3 animaux pour chacun des 4 groupes expérimentaux de souriceaux :
-animaux contrôles (+/+) qui fabriquent de la leptine et dont les mères produisent également de la leptine
– souriceaux ob/ob qui ne fabriquent pas de leptine biologiquement active mais allaités par des mères hétérozygotes (ob/+) (apport de leptine via le lait uniquement)
– souriceaux ob/+ qui produisent des niveaux intermédiaires de leptine et allaités par des mères hétérozygotes (ob/+)
– des souriceaux db/db qui possèdent un récepteur inactif à la leptine (qu’elle provienne du lait ou pas)

Étape 2

Dans un deuxième temps, une vingtaine de gènes cibles exprimés de manière différentielle et donc sensibles à la leptine du lait seront sélectionnés et mesurés sur des échantillons individuels.
Enfin les gènes sélectionnés seront mesurés à partir d’ARN de tractus digestif de jeunes ratons issus ou non de mères dénutries et donc exposés à des quantités différentes de leptine du lait pour examiner les conséquences d’une modification de la concentration de cette adipokine dans le lait d’animaux non génétiquement modifiés.

Bilan

À venir